Votre bébé mange plus, dort moins, réclame sans cesse vos bras… Et si c’était un pic de croissance de bébé ? Ces périodes, courtes mais intenses, marquent des étapes importantes dans le développement physique de votre tout-petit.
Appétit, sommeil, humeur : tout semble chamboulé, et pourtant, c’est parfaitement normal.
Dans cet article, on fait le point sur les pics de croissance chez bébé, comment les reconnaître, à quels âges ils surviennent, et surtout, comment les accompagner avec douceur et sérénité.
En bref :
- Âges clés : Les pics surviennent souvent à 3, 6, 9 jours/semaines/mois.
- Durée : En général 2 à 3 jours, jusqu’à une semaine chez les plus grands.
- Signes courants : Bébé mange plus, dort différemment, devient grognon.
- Astuces utiles : Tétées fréquentes, 5 S pour l’apaiser, rythme flexible.
- Pic ≠ régression : La croissance est physique, la régression est cognitive.
Les âges des pics de croissance chez les bébés
Votre bébé connaîtra plusieurs poussées de croissance au cours de sa première année. En moyenne, il grandira d’environ 25 cm et triplera son poids de naissance avant son premier anniversaire !
Attention : ne confondez pas les poussées de croissance avec les étapes du développement. Ces dernières sont liées à l’acquisition de compétences motrices, cognitives, sociales ou langagières, tandis que les poussées de croissance sont des changements physiques rapides. Pensé a choisir les première chaussures pour bébé en avance!
Elles peuvent survenir à tout moment, mais les plus fréquentes apparaissent généralement :
- À 3, 6 et 9 jours,
- À 3 à 6 et 9 semaines,
- Puis aux alentours de 3 mois, 6 mois, 9 mois.
Combien de temps durent les pics de croissance ?
Même si elles peuvent sembler interminables, les poussées de croissance ne durent généralement pas très longtemps.
- Chez les nourrissons, elles s’étendent souvent sur 2 à 3 jours.
- Chez les tout-petits, elles peuvent durer jusqu’à une semaine.
Les signes indiquant que votre bébé traverse une poussée de croissance
Plusieurs signes peuvent vous alerter :
1. Une faim accrue
Votre bébé peut avoir un appétit insatiable. Il réclame plus souvent à manger, parfois toutes les heures, et ses tétées semblent interminables. Chez les nourrissons allaités, cela peut inquiéter les parents, qui craignent de ne pas avoir assez de lait. N’hésitez pas à consulter une consultante en lactation si besoin.
2. Des changements de sommeil
Certains bébés dorment plus que d’habitude pendant une poussée de croissance. D’autres, au contraire, se réveillent plus souvent, car leur corps en pleine croissance réclame plus d’énergie. Il est aussi possible que les siestes deviennent plus courtes ou plus agitées.
3. Une irritabilité soudaine
Votre bébé, d’ordinaire calme, peut devenir grognon ou difficile à apaiser. Cela peut s’expliquer par la fatigue, la faim, ou simplement par l’inconfort lié à cette croissance rapide.
Les stratégies d’alimentation pendant les pics de croissance
Les poussées de croissance s’accompagnent souvent de tétées plus fréquentes, notamment entre 3 et 6 semaines.
Voici quelques conseils pour suivre le rythme :
- Alterner les seins fréquemment pendant une tétée (toutes les 5 à 7 minutes) pour mieux rassasier bébé.
- Augmenter les tétées pendant la journée : proposer des repas plus rapprochés (toutes les 1 à 2 heures) permet de mieux répondre à ses besoins et favorise un meilleur sommeil nocturne.
- Tenter une “tétée de rêve” : il s’agit de nourrir bébé en douceur, sans le réveiller complètement, entre 22 h et minuit. Cela peut réduire les réveils nocturnes et aider à passer cette phase plus sereinement.
Comment les 5 S aident à gérer les poussées de croissance
Les 5 S sont des techniques simples mais très efficaces pour apaiser bébé :
- S comme Swaddle : l’emmailloter
- S comme Side/Stomach position : le tenir sur le côté ou sur le ventre (sous surveillance)
- S comme Shush : utiliser un bruit blanc
- S comme Swing : le bercer
- S comme Suck : lui proposer de téter
Ces méthodes activent le réflexe d’apaisement inné du nourrisson, un mécanisme neurologique qui calme l’agitation et favorise le sommeil.
Même après les premiers mois, les bébés gardent des “attentes apprises” : par exemple, ils associent le bruit blanc à l’endormissement. Cela peut s’avérer précieux pendant une poussée de croissance, même à 9 mois, lorsque l’emmaillotage n’est plus utilisé.
La régression du sommeil et la poussée de croissance sont-elles la même chose ?
Pas tout à fait.
Les poussées de croissance concernent surtout le développement physique : taille, poids, appétit.
La régression du sommeil, elle, est liée à une maturation cognitive et neurologique : votre bébé acquiert de nouvelles compétences comme les premiers mot de bébé par exemple, ce qui perturbe temporairement son sommeil.
Les deux phénomènes peuvent se chevaucher, notamment autour de 4, 8 ou 9 mois. Il est donc utile de savoir les distinguer… pour mieux les accompagner !