Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé

09 octobre 2025

Le regret d’avoir eu un deuxième bébé vous ronge en silence, alors que la société vous renvoie à l’idéal d’une famille épanouie ? Cet article explore sans jugement ces émotions complexes, souvent liées à l’épuisement, la perte de repères, ou l’impact sur le couple, mais aussi à la charge mentale multipliée par deux. Vous y trouverez un espace d’échange franc et rassurant, où des solutions concrètes – comme retrouver de l’intimité en tant que couple ou solliciter un soutien extérieur – sont abordées avec la bienveillance qui mérite votre réalité de parent. Des témoignages anonymisés et des conseils pratiques vous accompagneront dans ce cheminement vers l’acceptation.

  1. Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : quand le tabou pèse sur la maternité
  2. Pourquoi ce sentiment de regret apparaît-il ? les causes profondes décryptées
  3. L’onde de choc sur la famille : quand l’équilibre est entièrement à réinventer
  4. Accepter le deuil de sa « vie d’avant » pour mieux se reconstruire
  5. Comment retrouver un équilibre ? Des pistes concrètes pour avancer
  6. Un mot pour vous, chère maman : le chemin vers l’apaisement
Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : Causes et solutions

Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : quand le tabou pèse sur la maternité

Si vous lisez ces mots, c’est probablement que votre cœur est lourd et que la culpabilité vous pèse. Laissez-moi vous dire une chose : vous n’êtes pas seul(e). Je suis Pauline, infirmière en puériculture et maman de deux enfants. J’ai traversé des doutes profonds après la naissance de mon deuxième. Votre ressenti mérite d’être accueilli.

Ressentir du regret après un deuxième enfant ne signifie pas que vous n’aimez pas votre bébé. C’est un conflit entre attentes sociales et épuisement, pas un rejet de l’enfant. Comme l’exprime une maman anonyme : « J’aime mon fils passionnément, mais je regrette le rôle de mère qui m’écrase. »

Ce sujet reste tabou. Les phrases bien-pensantes comme « un deuxième, c’est que du bonheur » ou « ça passe vite » isolent davantage. La pression sociale pour une « famille idéale » avec deux enfants est immense, alors qu’en France, 45 % des familles ont un seul enfant, contre 39 % pour deux. La réalité diverge des normes médiatiques.

Ressentir ce regret ne fait pas de vous un mauvais parent. Cela fait de vous un parent humain, qui traverse une épreuve intense et qui a le droit de trouver cela difficile.

Le regret maternel, théorisé par Orna Donath, reflète un conflit entre idéaux et réalité. 13 % des parents européens, selon YouGov, choisiraient une vie sans enfant si c’était à refaire. Ces chiffres rappellent que vous n’êtes pas isolé(e), malgré le silence ambiant.

Briser le silence est essentiel. Parler de ces émotions n’est pas un échec, mais un pas vers la bienveillance envers soi. Dans les lignes suivantes, nous explorerons les causes de ce mal-être et des solutions pour le traverser, sans jugement ni honte.

Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : Causes et solutions

Pourquoi ce sentiment de regret apparaît-il ? les causes profondes décryptées

La surcharge physique et mentale : un épuisement sous-estimé

Après la naissance d’un deuxième enfant, la fatigue s’accumule sans répit. L’épuisement parental s’installe lorsque les nuits hachées, les soins constants et la gestion de deux rythmes (nourrisson et enfant plus grand) deviennent insoutenables. La charge mentale transforme chaque décision en défi : alterner entre siestes du bébé et activités de l’aîné, gérer les repas, anticiper les imprévus.

Les nuits interrompues où bébé réclame sans cesse perturbent le sommeil, amplifiant un épuisement difficile à partager. Le corps et l’esprit, déjà sollicités après le premier bébé, n’ont pas récupéré, créant une spirale de fatigue pesant sur l’équilibre émotionnel.

L’impact sur le couple et la perte de soi

Le duo amoureux devient une équipe logistique. Les discussions tournent autour des repas, couches et nuits courtes, laissant peu de place à l’intimité. Ce rôle de « parents » prend le dessus, parfois au détriment de la relation amoureuse. Même les couples soudés peuvent se sentir éloignés, faute de moments réservés à leur histoire.

En devenant mère pour la seconde fois, certaines femmes ressentent une perte d’identité. Le temps pour soi, passions ou carrière s’efface, laissant place à une vie centrée sur les enfants. Ce mal-être, plus vif avec le deuxième bébé, est souvent tu. Le manque de reconnaissance du partenaire ou de la société aggrave cette impression d’invisibilité.

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Les réalités matérielles et logistiques

Les contraintes financières ajoutent une pression silencieuse. Le budget familial s’étire pour couvrir les besoins du nouveau-né, tandis que la recherche d’un logement plus grand ou d’un mode de garde adapté complexifie l’organisation. Ces défis, peu évoqués, renforcent le stress.

  • L’épuisement physique et mental : Nuits courtes, gestion de deux rythmes, charge mentale qui explose.
  • La dynamique de couple : Moins de temps à deux, sujets de tension, éloignement progressif.
  • La perte de liberté personnelle : Temps pour soi, loisirs et spontanéité quasi disparus.
  • Les défis financiers et logistiques : Budget familial sous pression, organisation quotidienne complexifiée.

Les attentes sociales autour de la « famille idéale » aggravent ce vécu. Les jugements sur la taille de la fratrie ou les questions sur un troisième enfant alimentent parfois un mal-être silencieux. Pourtant, exprimer ces émotions est un premier pas vers l’apaisement.

L’onde de choc sur la famille : quand l’équilibre est entièrement à réinventer

De l’enfant unique à la fratrie : la place de l’aîné

Accueillir un deuxième enfant bouleverse l’univers de l’aîné. Léa, ma fille aînée de 4 ans, a parfois du mal à partager mon attention avec Arthur. Ce sentiment est normal : gérer la jalousie de l’aîné demande patience et bienveillance. Lorsque Léa réclame un biberon ou se comporte comme un petit bébé, je comprends que c’est sa façon d’exprimer un besoin d’affection.

Les enfants de 1 à 3 ans peuvent devenir plus exigeants ou agressifs envers le bébé. Léa, par exemple, tente parfois d’attraper les jouets d’Arthur. Je valorise alors sa fierté de grand frère tout en posant des limites claires. En la laissant participer aux soins, comme chercher une lingette, je renforce nos liens.

La complexité du quotidien à quatre (ou plus)

Domaine La vie avec 1 enfant (La réalité maîtrisée) La vision idéalisée avec 2 enfants La réalité avec 2 enfants (Le défi quotidien)
Temps pour soi Possible à organiser (siestes, soirées) « Ils joueront ensemble, j’aurai du temps » Quasiment inexistant, arbitrage constant des besoins
Vie de couple Soirées possibles, discussions préservées « On sera une vraie famille unie » Équipe logistique, fatigue, peu d’intimité
Sorties / Vacances Spontanéité relative, logistique simple « De joyeux souvenirs en famille » Opération militaire, charge matérielle énorme
Charge mentale Importante mais gérable « Je suis déjà organisée, ça ira » Exponentielle, sentiment d’être dépassée en permanence

Les routines établies avec un seul enfant volent en éclats. Entre les siestes décalées, les repas à réinventer et les sorties transformées en expédition, chaque journée ressemble à une énigme à résoudre. Julien et moi avons dû réapprendre à jongler, comme cette matinée où Arthur pleurait pendant que Léa réclamait un câlin.

Pour préserver notre couple, nous avons instauré des moments « juste nous deux » : un café partagé pendant la sieste d’Arthur, ou une promenade avec Léa pour la laisser exprimer ses émotions. Ces parenthèses douces nous aident à retrouver notre équilibre, un pas à la fois.

Accepter le deuil de sa « vie d’avant » pour mieux se reconstruire

Nommer la perte pour commencer à guérir

Le deuil de sa « vie d’avant » n’évoque pas la mort, mais une transformation profonde. Devenir parent d’un second enfant marque la fin d’une époque : liberté retrouvée après le premier bébé, couple redevenu duo, ou même image idéale d’une maternité sans fatigue. Reconnaître cette perte, sans culpabilité, est vital pour avancer. Il s’agit de donner un nom à ce manque, de valider ses émotions. Vous n’êtes pas seule à ressentir ce trouble légitime.

Les étapes pour traverser ce deuil

Le processus suit des phases proches du deuil classique : choc initial (« Je vais tout gérer »), colère (envers soi ou son partenaire), mélancolie, puis apaisement progressif. Sachez qu’il n’existe pas de ligne droite. Un jour, vous sourirez à votre enfant unique en pensant à ce cheminement. Un témoignage anonyme résonne ici : « J’adorais mes deux petits, mais je pleurais ma liberté perdue. Appeler cela un deuil m’a permis de comprendre que c’était normal de souffrir d’une page tournée. »

« Faire le deuil de votre vie passée n’est pas un reniement de votre bonheur actuel, mais la reconnaissance nécessaire d’un chapitre qui s’est clos pour en écrire un nouveau. »

Ce cheminement n’est pas un échec, mais une étape pour réinventer votre équilibre. Vous n’êtes pas moins aimante ou engagée, simplement humaine. Les attentes sociales autour de la « famille idéale » ajoutent une pression silencieuse. Pourtant, chaque famille écrit son histoire à sa manière. Accorder de la bienveillance à vos émotions, sans jugement, est la clé pour construire un quotidien apaisé.

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Comment retrouver un équilibre ? Des pistes concrètes pour avancer

Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : Causes et solutions

La communication : la clé de voûte du couple parental

Les échanges sincères renforcent le lien malgré la fatigue. Utilisez des phrases en « Je » pour éviter les reproches : « Je me sens submergée, parlons-en ? ». Un café ou une promenade sans les enfants suffisent à reconnecter. Le langage corporel compte : un sourire ou un regard complice rappellent la solidarité. Parfois, un mot doux ou une étreinte remplacent mieux les discours.

Chercher du soutien à l’extérieur : une force, pas une faiblesse

Confier ses doutes à un proche ou accepter une garde d’une heure allège le quotidien. Pour aller plus loin, un psychologue ou une doula post-partum offre un espace neutre pour explorer ses émotions. Savez-vous que 1 parent sur 3 consulte un thérapeute après un second enfant ? Les téléconsultations, accessibles depuis chez soi, sont une solution pratique pour qui manque de temps. Voir ces outils comme des leviers pour rebâtir l’équilibre change la donne.

Prendre soin de soi pour prendre soin des autres

Des pauses courtes mais régulières préviennent l’épuisement. Une tisane savourée, une séance de respiration de 5 minutes, une douche chaude… Ces moments, même brefs, sont essentiels. Pourquoi ne pas faire un yoga doux en 10 minutes ou écouter une méditation en pliant le linge ? La parentalité ne doit pas éteindre votre lumière. Sanctuarisez ces bulles, même en volant 10 minutes à votre temps de sommeil. C’est en puisant dans votre propre énergie, même modeste, que vous serez présent.e avec douceur pour les vôtres.

  1. Ouvrir le dialogue : Exprimez vos besoins à votre partenaire sans accuser, en partageant vos émotions.
  2. Solliciter de l’aide : Activez votre réseau et osez déléguer, même pour des tâches simples.
  3. Consulter un professionnel : Un psychologue ou une conseillère en périnatalité offre un espace neutre pour déposer vos doutes.
  4. Préserver des moments pour vous : Sanctuarisez des bulles d’oxygène courtes mais régulières, comme une lecture de 10 minutes.
Je regrette d’avoir eu un deuxième bébé : Causes et solutions

Un mot pour vous, chère maman : le chemin vers l’apaisement

Le temps peut sembler interminable quand on traverse une période de doute ou de regret. Pourtant, ces émotions intenses, aussi difficiles soient-elles, ne définissent pas votre histoire pour toujours. Avec les mois, les enfants grandissent, les habitudes s’installent, et un nouvel équilibre familial se construit pas à pas.

Ressentir de la détresse aujourd’hui ne signifie pas que vous aimez moins vos enfants. Au contraire, cela montre votre profonde implication et votre humanité. Vous êtes une bonne mère, capable de ressentir, de questionner, et de grandir. Ces moments de vulnérabilité ne font que souligner votre force de vouloir le meilleur pour votre famille.

Dans ces instants de fatigue, rappelez-vous : vous n’êtes pas seule. Des milliers de parents traversent ces mêmes émotions, souvent en silence. Faites-vous confiance, même si les doutes persistent. Offrez-vous la même douceur que celle que vous prodiguez à vos enfants. Chaque famille a son rythme, sa lumière. Votre chemin est unique, et c’est précisément ce qui le rend précieux.

  • Votre sentiment est légitime et partagé par de nombreux parents.
  • Demander de l’aide est un acte de courage et non de faiblesse.
  • Ce chapitre difficile n’est pas la fin de l’histoire de votre famille, mais une étape vers un nouvel équilibre.

Chère maman, traverser cette émotion intense ne vous rend pas mauvaise mère, juste humaine. Ce regret n’est pas éternel : avec le temps, un nouvel équilibre émerge. Vous êtes une bonne mère. Prenez soin de vous, osez demander de l’aide. Votre sentiment est légitime, demander de l’aide est courageux, et ce chapitre difficile est une étape vers un équilibre neuf.

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